Peut-être avez-vous déjà été confronté à cette période si délicate de la fin de vie d’un animal, compagnon à vos côtés.

Quand, comment, pourquoi envisager l’euthanasie ?

En tant que vétérinaire spécialisée dans les visites à domicile, les appels pour fin de vie étaient malheureusement trop fréquents.

Quelque soit la demande du propriétaire de l’animal, c’est d’abord et toujours l’examen clinique du chien ou du chat, l’évaluation de son état de souffrance qui conditionnent la décision. Il m’est arrivé de refuser l’euthanasie parce que je « jugeais » que ce n’était pas « la demande » ou le moment pour l’animal.

Ma formation en communication animale m’apporte un nouveau regard et une nouvelle évaluation de la demande et du besoin de l’animal, lié à son humain.

Voici deux exemples concrets que j’ai vécu récemment (extraits de la communication)

1/ « Y » chienne de 14 ans d’une amie

                  Au cours d’une visite conviviale, mon amie me demande mon avis sur la fin de vie de sa chienne qui a bien du mal à se lever, glisse sur le carrelage, voit et entend de moins en moins bien.  La chienne se lève à mon arrivée, me salue en remuant la queue avant d’aller se recoucher. Je témoigne qu’elle est encore active et que ce n’est pas encore l’heure pour elle de s’en aller ; vision vétérinaire. Et je propose une communication.

                  De retour chez moi, je fais le protocole de communication avec photo et je reçois l’info : « C’est vraiment difficile, je fais le maximum pour accompagner X (mon amie). J’ai peur de la laisser et que son fils ne soit pas assez disponible pour l’aider. Mais j’ai mal et je suis vraiment fatiguée, j’atteins ma limite. »

                  Stupéfaction pour moi. Je fais le retour à mon amie. Touchée elle confirme que son mari aussi est resté le plus longtemps possible pour l’accompagner. Elle est soulagée et rassurée qu’elle pourra prendre en son temps la décision d’accompagner sa chienne pour une fin de vie assistée par son vétérinaire.

                  Oui je sais, cela peut sembler invraisemblable à certains et peut-être ce résumé de nos échanges est insuffisant pour vous faire ressentir la différence des deux approches.

2 / « Z »   chienne de 13 ans d’une partenaire de mon réseau. Elle voudrait savoir comment elle se sent, si les soins prodigués lui font du bien (bains spécial chien en piscine).

                  Je vois une chienne très calme et sereine. Elle me dit que ses douleurs d’arthrose sont supportables et normales pour son âge. Elle déteste les bains. Voudrait qu’on la laisse tranquille aller doucement vers la fin de sa vie. Elle a accompli sa mission auprès de son humaine. Elle lui dit qu’elle a fait un super chemin, qu’elle peut avoir confiance en elle et qu’elle partira quand elle sera prête à la laisser partir. Et puis je vois un chiot brun courir sur les graviers dans le jardin.

                  Mon amie et partenaire a complètement ressenti la vérité de ce partage. Elle se demandait depuis quelque temps si elle pouvait chercher un chiot et quand !

 

Cette nouvelle approche d’écoute des besoins de nos animaux me stupéfait, me réjouit et le lien avec mon métier de base est un atout précieux. Je peux à la fois me laisser aller à recevoir des informations et en même temps utiliser mes compétences de médecine vétérinaire et de traitement en phytothérapie.

Contribuer à comprendre et accompagner ce lien si subtil entre nous et nos compagnons à quatre pattes.

Si vous devez prendre ce genre de décision, faites-vous accompagner par un professionnel du monde animal.  

Les animaux peuvent être accompagnés en douceur pour un départ naturel ou assisté médicalement.